Le second Ubuntu Developer Summit (UDS) de l’année s’est déroulé du 14 au 16 mai. Dans leur nouvelle formule entièrement en ligne, les UDS sont désormais programmés tous les trois mois — plutôt qu’aux six mois dans l’ancien format. Cette manière de repenser les UDS est notamment l’une des expressions de la transformation du processus de développement d’Ubuntu, plus fluide et moins centré sur les versions semestrielles.
SESSION D’OUVERTURE
Le premier jour a été marqué par une courte présentation, marquant le départ de l’UDS. Jono Bacon a ouvert la plénière par un bilan d’Ubuntu 13.04, incluant une petite revue de presse, et par une sommaire des défis qui attendent les développeurs et testeurs pour le prochain cycle. Il a continué avec un rappel du nouveau format de l’UDS et du fonctionnement des sessions à l’intention des participants. Rick Spencer a ensuite pris le relais avec une comparaison entre Ubuntu 9.04 et 13.04, afin de présenter l’évolution de la distribution durant les quatre dernières années :
Au niveau organisationnel, le développement d’Ubuntu 9.04 était grandement basé sur une nouvelle planification à chaque six mois. Les logiciels et services étaient publiés en une version fonctionnelle, puis améliorés par la suite selon les retours des utilisateurs. A contrario, pour Ubuntu 13.04, la planification du développement était continue. Chaque projet pouvait adopter des objectifs à atteindre sur une étendue de temps plus grande que la prochaine publication. Les objectifs étaient aussi suivis de manière plus précise.
Au niveau du design, le travail accompli sur la version 9.04 consistait globalement à modifier quelques éléments de l’interface de GNOME. Canonical n’employait à ce moment que deux personnes à cette tâche. La version 13.04 d’Ubuntu permet d’apprécier les importants changements qui sont survenus depuis : Canonical emploie désormais des équipes entières spécialisées dans différents domaines du design, et Unity est l’application de leur travail. Ubuntu fait grande place au design dans sa conception, et des expérimentations sont régulièrement menées auprès des utilisateurs pour obtenir des critiques précises.
Au niveau de l’assurance qualité, là-aussi, de grosses différences sont observables. Pour Ubuntu 9.04, le processus d’assurance qualité consistait essentiellement à gérer les bogues rapportés par la communauté et à mettre en pause à quelques reprises l’intégration de nouveautés (feature freeze) pour permettre la correction des bogues. Avec la version 13.04, on constate un travail plus professionnel avec un développement centré sur les tests (toute nouvelle fonctionnalité doit avoir réussir une série de tests automatisés), une intégration contrôlée et continue des nouveautés permettant d’avoir tous les jours une image utilisable de la version en développement, et des tests généraux de la distribution avant de la rendre disponible en production. Enfin, les mises à jour sont progressives suivant les retours automatisés quant aux bogues rencontrés par les utilisateurs.
On observe une réelle évolution d’Ubuntu depuis les quatre dernières années, même s’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Avec Ubuntu 13.10, l’un des objectifs sera donc de terminer la version 1.0 d’Unity Next pour les téléphones mobiles et les tablettes, offrir un moyen d’essayer Unity Next sur poste de travail et mettre à disposition pour la première fois la version 1.0 du SDK d’Ubuntu.
RÉSUMÉ DE QUELQUES POINTS INTÉRESSANTS
Trois jours, une centaine de sessions réparties autour de trois grands thèmes : développement d’applications, communauté, fondations [du système], informuagique et serveur, et client. Nous ne pouvons pas résumer chacune d’elles ; vous pouvez voir une vidéo de chaque session et les notes de travail les accompagnant dans le site de l’UDS 13.05. Ci-dessous, nous vous présentons un sommaire de quelques points qui ont su nous intéresser.
Quelques nouveautés pour les cartes graphiques dans Ubuntu 13.10
Bonne nouvelle aux possesseurs de cartes graphiques Radeon utilisant le pilote libre : l’accélération matériel pour la lecture de vidéo H.264 et VC-1 devrait être activée, suite à l’implémentation récente de code dans le pilote pour prendre en charge l’unité de décodage UVD. De même, la nouvelle génération de cartes AMD devrait également enfin prendre en charge de manière plus avancé la 3D.
Du côté du pilote nVidia propriétaire, on pourrait voir arriver la prise en charge de PRIME pour le traitement graphique simultané sur plusieurs puces dans les ordinateurs dotés de plusieurs puces ou cartes vidéo.
Un nouveau format de paquet
Pour faciliter la distribution de petites applications sur les téléphones et tablettes, l’équipe d’Ubuntu va développer un nouveau système de paquets simplifié. L’idée proposée serait de passer outre le gestionnaire de paquet habituel et la gestion de nombreuses dépendances pour se centrer sur une solution simple, à l’image des paquet APK pour Android. Les applications n’auraient alors plus que des dépendances à la base d’Ubuntu (à travers le SDK). Les fichiers seraient stockés dans un répertoire spécifique, et l’ensemble de l’application fonctionnerait dans un bac à sable (sandbox) pour une meilleure étanchéité et une meilleure sécurité. Cette proposition ne vise pas à remplacer les système des dépôts, qui resteront la solution préférée pour tous les paquets systèmes, mais d’offrir aux développeurs une alternative additionnelle simplifiée pour distribuer des applications pour plateformes mobiles.
Ubuntu Touch
Nous avons appris quelques nouvelles à propos d’Ubuntu Touch :
- les applications principales sont maintenant en plein développement. On retrouve : l’horloge, le calendrier, l’afficheur de prévisions météorologiques et la calculatrice. D’autres pourraient être ajoutées, comme un gestionnaire de fichiers, un lecteur de flux RSS et un terminal ;
- un nouveau panneau de configuration devrait être disponible en Qt pour Ubuntu Touch ;
- L’isolement des applications devrait egalement arriver pour la 13.10. Tout comme sur les autres OS pour tablettes et téléphones, les applications doivent demander des droits sur l’usage des fonctions spécifiques du système lors de l’installation et ne peuvent utiliser d’autres fonctions sans autorisation. Actuellement une application installe sous Linux a globalement accès a l’ensemble du système.
Rick Spencer a déplacé le code d’Ubuntu Touch des PPA vers les archives réelles ; ceci signifie que Ubuntu Touch profite désormais des mêmes outils de tests et d’assurance qualité que la version d’Ubuntu pour postes de travail. Les premières images réellement utilisables devraient être disponibles à la fin du mois de mai, afin que les développeurs puissent identifier et corriger rapidement les éventuelles régressions rencontrées au quotidien.
Unity
Le développement d’Unity 8 — précédemment annoncé sous le nom Unity Next — a été abordé lors de l’UDS. Unity 8 sera développé en priorité pour les plateformes mobiles (téléphone et tablettes), et le but est d’intégrer le tout dans une version finale d’Ubuntu Touch au mois d’octobre.
Ubuntu 13.10 pour postes de travail sera livrée par défaut avec Unity 7, soit la même version que celle d’Ubuntu 13.04. Toutefois, Unity 8 pourra être installée et testée avec Mir sur PC. Le but visé ici est de rendre disponible rapidement Unity 8 et Mir pour les postes de table, afin que des tests et des retours d’expériences puissent être remontés aux développeurs et aux concepteurs d’interface. Certes, il ne s’agira que de l’exact même Unity 8 que pour Ubuntu Touch, prévue pour les interfaces tactiles. La prise en charge des actions par la souris et le clavier va être intégrée au SDK, et l’adaptation d’Unity 8 pour une utilisation sur une station de travail débutera dans le prochain cycle de développement.
Dans Ubuntu 13.10 pour postes de travail, ce sera donc encore Unity 7 qui sera l’environnement bureautique par défaut. L’ensemble du travail pour le présent cycle de développement devrait consister à affiner davantage Unity et à améliorer ses performances. On verra poindre aussi quelques nouveautés qui ont été repoussées d’Ubuntu 13.04, à savoir le service Smart Scopes, un gestionnaire de vie privée plus élaboré et l’arrivée du paiement directement à partir du tableau de bord. Aucune nouvelle, par contre, concernant les menus intégrés localement (Locally Integrated Menus), une fonctionnalité qui rend les menus d’applications accessibles dans la barre de titre des fenêtres — les LIM sont repoussés depuis Ubuntu 12.04 LTS.
Chromium en tant que navigateur par défaut
Jason Warner, le gestionnaire de l’équipe en charge de l’expérience sur postes de travail, a animé une session de discussion concernant la possibilité de remplacer le navigateur Web par défaut. Actuellement Mozilla Firefox, Ubuntu pourrait le remplacer par Chromium.
Le souhait de l’équipe en charge d’Ubuntu pour postes de travail est de livrer la distribution avec des logiciels utilisés par le grand public. En ce sens, la question du remplacement du navigateur par défaut est légitime. Google Chrome et Chromium ont dépassé le nombre d’utilisateurs de Firefox au cours des dernières années. Il y a demande claire des utilisateurs, qui utilisent beaucoup Chromium. Enfin, un changement de navigateur vers l’un utilisant le moteur WebKit apporterait une constance dans l’expérience Web entre celle sur postes de travail et celle sur système mobile.
Durant la discussion, plusieurs zones d’ombre ont toutefois été soulevés quant à la proposition. D’abord, Chromium n’est pas disponible pour certaines architectures matérielles (PowerPC et ARM64). Toutes les extensions de Firefox n’existent pas sur Chromium, et la migration d’un navigateur à l’autre n’amène pas les extensions. Chromium ne fonctionne pas avec le lecteur d’écran Orca, ce qui le rend moins compatible avec les solutions d’accessibilité mises de l’avant par Ubuntu. Enfin, dû à son mode de fonctionnement, Chromium est davantage gourmand en ressources que Firefox.
Des évaluations supplémentaires seront accomplies durant le cycle de développement, et le mainteneur de Chromium pour Ubuntu, Chad Miller, s’attaquera à certains de ces points négatifs. Une décision sera prise plus tard, suivant l’évolution de Chromium.
Version en développement continu
Comme cela avait été discuté, il sera désormais possible de suivre constamment la dernière version de développement. Le mécanisme finalement choisi est la création d’un lien symbolique (symlink) qui sera mis à jour au moment où un nouveau cycle de développement débutera. Certains éléments à ce sujet ont été soulevés durant une session.
D’abord, il faut encore choisir un nom pour ce lien symbolique. Ce nom doit refléter l’état du produit — à savoir : qu’il est la toute dernière révision du code d’Ubuntu, mais qu’il est aussi instable. De plus, les noms issus de Debian sont proscrits, pour éviter la confusion entre les deux distributions — ce qui élimine d’office testing et unstable. Plusieurs suggestions sont déjà évoquées ; il reste à faire un choix parmi celles-ci.
L’autre point à évaluer est la manière de rendre disponible l’accès à ce lien de développement continu. Il a été proposé qu’une modification à au gestionnaire de sources de logiciels facilite ce choix. Cependant, il est aussi désiré qu’il soit facile de repasser ses sources sur l’actuelle branche de développement.
Enfin, le moment de changer la destination du lien symbolique a aussi été évoqué. Il a été proposé que le changement ne soit effectué qu’une fois que les dernières importations depuis Debian ont été effectuées.
En résumé, beaucoup d’efforts pour ce cycle seront investis dans Ubuntu Touch. La version pour postes de travail bénéficiera certes de quelques nouveautés, mais sera davantage concernée (encore) par une stabilisation de l’ensemble de ses composantes.
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